vendredi 30 mai 2014

Créer un PNJ crédible à l'arrache

- Je vais voir le barman, et je lui décris M. Lavictime, est-ce qu’il le connaissait ?
- Oui, il leur arrivait de papoter un peu ensemble au bar. M. Lavictime parlait essentiellement de ses problèmes conjugaux, c’est pour ne pas revoir trop vite sa femme le soir qu’il prenait quelques verres en sortant du bureau.
- OK. Je prends les coordonnées du barman sous prétexte de pouvoir lui poser de nouvelles questions. Comment s’appelle-t-il ?
- Euh… PNJ n°74 ?



Cette situation ne vous rappelle rien ? Même si votre meneur n’a pas le même humour que les miens, il lui est sans doute déjà arrivé de vous dire que le nom du PNJ (Personnage Non-Joueur) était sans importance, ou de réfléchir dans le vague avant de vous le donner au lieu de regarder son scénario. Dans tous les cas, vous avez pu en faire une déduction immédiate : ce personnage est mineur et vous pouvez l’oublier. En effet, ce n’est pas pour rien qu’on parle de scénario de jeu de rôle : on y trouve les mêmes grosses ficelles qu’à Hollywood - notamment que les personnages sans intérêt ne sont pas nommés. Sauf que vous, en tant que MJ (Meneur de Jeu), vous avez envie que vos joueurs partent sur de fausses pistes, ou bien tout simplement vous avez envie que leur immersion soit plus importante, et dans la vraie vie il n’y a pas de figurant. Alors, comment ne pas être pris au dépourvu quand vos joueurs s’intéressent à un PNJ posé pour le décor ? La technique, c’est de préparer l’improvisation.

samedi 17 mai 2014

Passer des niveaux progressivement avec le système D20

MJ sur une campagne de D&D 3.5 et joueuse sur une campagne Star Wars D20, l’utilisation des points d’expérience dans ces systèmes à niveau m’a toujours dérangée pour deux raisons. D’une part, par son aspect brutal : un personnage passe des jours et des jours à vivre des aventures épiques sans rien apprendre, et d’un coup il évolue dans 6 compétences, connaît 3 sorts supplémentaires, est plus résistant etc. D’autre part, pour le côté très frustrant pour les joueurs, surtout à haut niveau, de suivre de nombreuses séances sans pouvoir utiliser leurs précieux PX. Cela est particulièrement sensible s’il s’agit d’une partie de la campagne impliquant une compétence qu’ils n’ont jamais développée (et qu’ils risquent de ne pouvoir apprendre qu’une fois cet épisode terminé).

Les fiches de passage progressif

Ma méthode pour lisser les passages de niveau est d’utiliser une fiche avec des cases à cocher qui permettent de prendre une partie à la fois du niveau (par exemple : le quart des points de compétence ou le don de classe ou le bonus de base à l’attaque). En fin de séance, j’indique à mes joueurs combien de cases ils ont gagné, et ils cochent sur leur fiche les modifications qu’ils prennent et les reportent sur leur feuille de personnage. Une fois toutes les cases cochées, le niveau est terminé.